Impression d’ensemble : très belle traversée de la cordillère des Andes de Patagonie et de la Région des Lacs du sud chilien. Très beaux paysages et rencontres, tant du côté argentin que du côté chilien. Quelques améliorations souhaitables concernant l’allure équestre et la partie camping (voir Suggestions).

Les paysages : l’intérêt majeur de cette randonnée. Sur onze jours, au rythme du cheval, nous étions passés de la vaste pampa argentine à la région des lacs chilienne, plus encaissée. Mémorables traversées de lacs (canot, ferry…) ou de rivières (à cheval, en canot avec le cheval nageant à côté).

L’intérêt culturel et historique : très faible mais en lieu et place, la belle nature omniprésente.

L’intendance : ayant prévu des extensions avant et après la randonnée, nous avons réservé une randonnée hors aérien. Il y a eu un couac concernant notre transfert de l’aéroport de Bariloche à l’hôtel, personne ne nous attendait ou n’était atteignable. Au bout de trois quarts d’heure, de guerre lasse, nous avons pris un taxi. Le responsable de ce transfert a tenu à nous rembourser cette dépense mais... Les hébergements en hôtels sont de bon à très bon standing. Les gîtes sont corrects : comme nous étions un très grand groupe de cavaliers, les chambres ont été plus ou moins confortables mais ont été attribuées selon un tournus équitable. Pour la partie camping, les tentes ont été assez confortables pour deux. Les repas, y compris les pique-niques emportés dans la sacoche de selle, ont été très corrects. Les nombreux transferts par bus, canot, ferry… ont été très ponctuels et confortables. Il est à signaler que, sauf dans les hôtels (jour 1, 5 et 12), l’électricité n’était disponible que quelques heures le soir.

Les guides : Dominik a grandement assuré du côté argentin, il y avait aussi Tammy et Sylvain, dont c’était la première traversée. Du côté chilien, Tito a mené avec bonheur toute la troupe à travers la "jungle" chilienne. Avec les très sympathiques vaqueros argentins ou chiliens, nous avons regretté notre méconnaissance de l’espagnol mais le courant était passé, via un regard, un geste…

Les chevaux : qu’ils soient argentins ou chiliens, les chevaux ont été braves et très sûrs.

Suggestions :
1) Dommage que toute la randonnée soit faite au pas, sauf en cas d’attaques de guêpes, il était alors autorisé de piquer un petit galop pour les fuir. A beaucoup d’endroits, une variation d’allure aurait été possible et évité la somnolence et l’ennui.
2) Pour une longue randonnée, des adaptations de matériel sont souvent nécessaires pour le confort et la sécurité des cavaliers. Côté argentin, prévoir un petit temps de test et du matériel nécessaire (selle, étriers…) après la prise en main des chevaux. Côté chilien, les adaptations ont pu être faites à la ferme La Collina, à une heure après le départ de la randonnée.
3) Améliorer la préparation du campement qui nous a semblé un peu chaotique. Une petite pelle pliable et une vache à eau ne prennent pas beaucoup de place et sont très utiles, foi de campeurs.
4) A notre avis, les pourboires servent à exprimer la plus ou moins grande satisfaction du client mais ne doivent pas être un supplément au prix de la randonnée. De plus, la liste de prix pour le nettoyage du linge (jours 6, 7) pourrait être affichée.

Palmarès de Io & Philippe : Patagonie 2015 (18/20), Sicile 2014 (16/20), Canada 2014 (19/20), Sri Lanka 2013 (18/20), Castille 2012 (19/20), Andalousie 2011 (18/20), Maroc 2009 (20/20), Turquie 2008.

La Grande Traversée : Io & Philippe 62 ans, Le Mont-sur-Lausanne, Suisse - Janvier 2015