Le Parc Naturel des Madonie : Io & Philippe 61 ans, Le Mont-sur-Lausanne, Suisse - Novembre 2014
Impression d’ensemble : belle randonnée dans le parc naturel des Madonie. Un bon aperçu de l’arrière-pays montagneux de la Sicile et de la vie assez rude qui s’y déroule.
Les paysages : beaux paysages de moyenne montagne avec parfois des échappées vers les îles Eoliennes et les différents pics des Madonie. En novembre, il fait froid en montagne et il y fait vite sombre. La région parcourue étant située dans une cuvette, un épais brouillard montait vers les hauteurs et les recouvrait. Nous avions donc prudemment renoncé à monter à l’église de Madonna dell’Alto et au Pizzo Carbonara, suivant les conseils de Salvatore. En compensation, la nature des Madonie était magnifiquement verdoyante, c’était la saison de cueillette des olives, des champignons… Et nous n’avons pas de mot pour décrire notre émerveillement devant toute la palette rouge-or de la forêt que nous avions traversée le jour 6.
L’intérêt culturel et historique : moyen comparé aux autres sites de la Sicile. Dans les Madonie, c’est plutôt la nature qui domine. Notre guide Salvatore a toujours un grand plaisir à nous fournir des explications sur les églises, ruines, chemin de croix, etc. que nous croisons sur notre chemin. La visite à la fromagerie de montagne a été un moment fort, la vie en montagne y est simple et rude comme dans les Alpes.
L’intendance : les transferts de/vers Palerme par Salvatore sont impeccables. La longue escale à l’aéroport de Rome (vols Alitalia) que nous avions dû faire au retour s’était avérée finalement assez confortable. Pour les cavaliers suisses, il existe un direct Genève-Catane où Salvatore viendra volontiers vous chercher. Nous étions seulement deux avec Salvatore sur toute la randonnée. En lieu et place de la randonnée itinérante de 4 jours (jours 4 à 7) du programme, nous avions effectué deux randonnées de 2 jours avec un retour à Castelbuono le jour 5 pour en repartir le matin du jour 6 : le soir du jour 4, nous étions logés à la Villa Rainò et celui du jour 6, à l’agroturismo Terravecchia. Nous n’avions pas eu d’explications de la part de Salvatore et ignorions le pourquoi et comment de ces modifications et leurs effets sur l’itinéraire. La Villa Rainò dégageait une atmosphère chargée d’histoire, notre chambre était d’époque, très spacieuse et confortable, la cuisine était traditionnelle et d’excellent niveau. L’agroturismo Terravecchia était aussi très confortable et la cuisine très correcte. Ces deux hébergements sont d’excellent niveau. Ce ne fut pas le cas par contre du B&B Panorama où nous étions logés à Castelbuono. Notre chambre était petite et froide, avec peu de rangements ou crochets pour les manteaux, chaps, etc, en bref l’équipement de deux cavaliers au mois de novembre. La douche avait un débit problématique. Le petit-déjeuner était sommaire avec beaucoup de produits dans des sachets industriels, le jus d’orange étant de même origine. Nous avions demandé sans grand succès un fruit frais au petit-déjeuner. Quittant très tôt le logement et arrivant très tard le soir, nous n’avions pas trouvé le moyen d’en acheter sur notre chemin, nous avions fini par nous en fournir le soir au Romitaggio. Les pique-niques en route, sortis de la sacoche, étaient corrects. Les repas du soir, à l’exception des jours 4 et 6, étaient pris au Romitaggio et excellents.
Le guide : nous avions uniquement eu affaire à Salvatore durant toute notre semaine. Notre opinion à son sujet est très mitigée. D’un côté, nous étions admiratifs devant le personnage infatigable qui endossait tour à tour les rôles de cuisinier-gérant du Romitaggio, accompagnateur de randonnée équestre, propriétaire d’un take-away à Castelbuono, actif dans la politique locale… Il parlait volontiers (dans un excellent français avec nous), paraissait connaître tout le monde et avait un mot pour chacun. Et surtout, il est profondément enraciné dans sa terre des Madonie, ceci nous le rendait éminemment sympathique. De l’autre, à jongler avec tous ses rôles, il avait souvent dû composer avec l’organisation de la randonnée et ses autres tâches. Notamment, le jour 2 qui était un dimanche, notre sortie était nettement écourtée, Salvatore devant officier au Romitaggio pour un club de propriétaires de Ferrari venus déjeuner depuis Palerme. Et ses aides ayant leur congé hebdomadaire le soir du jour 5, Salvatore devait assumer seul le Romitaggio : était-ce la raison du changement de notre programme de randonnée ? Les innombrables allées-venues (en voiture, à toute vitesse) entre le B&B de Castelbuono et le Romitaggio (point de départ et d’arrivée à cheval, repas) avaient aussi accentué notre malaise durant la semaine. Les deux soirs où nous avions pu échanger calmement avec notre guide étaient ceux où nous étions à la Villa Rainò et à l’agroturismo Terravecchia. Très probablement, avec un groupe plus important de cavaliers, Salvatore se serait organisé autrement.
Les chevaux : ils étaient braves et avaient le pied très sûr dans le terrain très accidenté que nous avions traversé.
Suggestions :
- Loger près du Romitaggio
- Variante : logement et repas à Castelbuono
- Des fruits frais au petit-déj, la Sicile est le pays des agrumes !
Palmarès de Io & Philippe : Sicile 2014 (16/20), Canada 2014 (19/20), Sri Lanka 2013 (18/20), Castille 2012 (19/20), Andalousie 2011 (18/20), Maroc 2009 (20/20), Turquie 2008.
NOTE : 16/20