Impression d’ensemble : superbe voyage ! Une véritable coupure qui fait un bien fou (coupure Internet/téléphone pendant 10 jours à recommander !), une sensation de bout du monde vraiment réelle avec cette randonnée en totale autonomie et en pleine nature (un seul humain croisé !).

Les paysages : étant parti sans vouloir trop en voir, j’ai été un peu étonné au début puisque la péninsule Mitre ne ressemble pas à l’image que l’on a de la Terre de Feu, ses glaciers, le canal Beagle, etc. Mais cela permet finalement de voir encore de nouvelles choses ! Les plages immenses, les rios, les montagnes, la forêt, la tourbe : on passe régulièrement d’un paysage à l’autre, et l’organisation d’Adolfo permet, même si l’on effectue un aller-retour, d’éviter de voir les mêmes paysages à l’aller et au retour.

L’intérêt culturel et historique : le volet culturel et historique ici est un peu plus limité que sur d’autres randonnées à mon avis. Nous sommes dans une région sauvage, pas ou plus habitée (et qui ne l’a jamais été beaucoup). Bien sûr, il y a le volet gauchos, l’histoire des quelques industries qui ont essayé de s’implanter, etc. mais mon espagnol ne m’a surement pas aidé à traiter ces sujets ! En revanche, Adolfo est très intéressant à écouter sur ce qui concerne Ushuaia : son histoire, son développement économique et social, etc. Il est un acteur du développement de cette ville et je pense que c’est vraiment un point important à avoir en tête pour ce voyage : il n’est pas qu’un simple guide !

L’intendance : sur ce point, je regrette de ne pas avoir pu profiter plus des deux jours de départ et arrivée : les horaires de Maud me paraissaient plus sympas puisqu’elle a pu arriver et repartir plus tard de Buenos Aires. En effet, sur le retour, nous n’avons pas pu du tout profiter de l’étape BA, ce qui est un peu dommage. Mais je me doute que ce sont les alea des réservations de vols ! Les chambres du Sarmiento Hotel varient beaucoup : à l’aller, pas top, au retour très bien. A Ushuaia, la Posta : très sympa, aussi bien les chambres que le personnel. Nourriture : avec 10 jours d’autonomie totale, franchement chapeau ! Nous avons toujours bien mangé, avec de bonnes portions, et même du vin aux repas du soir ! Laura a fait vraiment un super boulot sur ce point. Il faut en revanche remettre à jour le programme car nous n‘avons pas suivi ce qui était prévu ! En effet, plusieurs personnes ne s’attendaient pas à avoir une journée de marche de 7 heures… J’ai adoré personnellement, mais tout le monde n’avait pas l‘équipement ou la condition physique adéquate pour cela. Il faut donc soit bien le préciser, soit préciser à Adolfo de bien mentionner que c’est facultatif.

Les guides : Adolfo, très bien. Pour ma part, j’ai un peu "souffert" du fait qu’il ne parle qu’espagnol et moi qu’anglais. Du coup, les discussions étaient un peu plus difficiles : je comprenais, mais je ne parle vraiment pas ! Mais on sent qu’il maitrise son sujet au niveau équestre : les chevaux, la manière de gérer sa rando (pauses, alternance galop/trot/pas, etc.), son regard sur les cavaliers, etc. Pedro, l’autre guide : quelqu’un de plus distant, mais de très sympa ! En revanche, un souci entre guides a quelque peu tendu la fin de la rando, puisque Pedro était pour ainsi dire en grève ! Rien de grave pour nous ceci dit, mais c’était un peu bizarre, même s’ils ont été très pros puisqu’il n’y a pas eu d’impact pour nous.

Les chevaux : très bien ! Je n’ai pas l’habitude des randos de ce type : j’ai donc dû m’habituer à un mode de monte différent de ce qui se fait en club (après avoir passé les deux premières heures à m’acharner pour faire marcher mon cheval et non trotter ou galoper, je me suis aperçu que j’étais le seul à faire ça !) Certains avaient quelques plaies au passage de sangle (mais qui semblaient plus anciennes ceci dit). Mais pour le reste, ils étaient en très bonne condition. Ce sont des chevaux qui ont vraiment la pêche, en tout cas le mien, et c’est très agréable. Ils sont vraiment endurants et très surs. Les selles sont vraiment super-confortables, ce qui ajoute à la qualité de la rando.

La Terre de Feu : Pierre 30 ans, 92 Bois-Colombes - Février 2012