L'Altaï, Terre des Aigles : Harmony 23 ans, 76 Ourville-en-Caux - Août 2011
Impression d’ensemble : une chevauchée fantastique ! Pour les cavaliers amoureux de la nature et assoiffés de culture c’est LE voyage à faire, à condition de ne pas être attaché à son petit confort : le mode baroudeur en bivouac est confirmé ! Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette possibilité de se couper réellement de toutes les perturbations urbaines de notre quotidien. Une expédition dont on revient serein et la tête remplie de galopades, de paysages magnifiques et de rencontres merveilleuses !
Les paysages : à perte de vue et d’une beauté inégalable. Très variables : montagnes rocheuses, glaciers, lacs, plaines marécageuses… Un contact permanent avec les animaux vivant dans cette faune qu’ils soient sauvages, découverts au détour d’un virage, ou bien d’élevage.
L’intérêt culturel et historique : les visites organisées en début et en fin de randonnée sont très intéressantes et nous permettent pleinement de découvrir la culture mongole. Seul hic : c’est très dur d’enchainer une journée culturelle juste après avoir débarqué de l’avion : on était raides mortes de fatigue mais on a quand même apprécié ! Il est dommage qu’il n’y ait pas eu de visites à Khovd concernant la culture kazakhe plus spécifiquement ! Les Mongols sont très accueillants et partagent beaucoup ! Chaque rencontre avec une famille était fantastique et les bonbons/ballons gonflables ont eu un succès fou auprès des enfants !
L’intendance : il a été impossible de faire enregistrer nos bagages pour notre destination finale à Charles de Gaulle. Ce qui fait que l’on a dû les récupérer à Munich pour les réenregistrer sur Air China : un temps fou de perdu, une pression monstre entre deux avions ! Le plan de vol aurait certainement été plus agréable si l’on était passé par la Russie selon moi. Concernant l’hébergement en hôtel : aucun souci. Le matériel de bivouac laissait beaucoup à désirer. Des tentes Quechua ne sont pas adaptées au climat : à 3500m d’altitude, même en plein été, il fait très froid et les tonnes de couches de vêtement (limite des bagages à 15kg pour rappel) n’y changent rien. Deux tentes sur trois avec un problème de fermeture éclair et aucun matériel pour les réparer : nous avons dû utiliser les épingles à nourrice que j’avais amenées afin de les fermer la première nuit. Ensuite nous avons trouvé du matériel de couture et fait une réparation temporaire sachant que la fermeture éclair restait toujours très délicate et se coinçait souvent. Les tentes étaient très sales : des papiers, des pansements etc. Il manquait un tapis de sol : heureusement ma sœur en avait amené un supplémentaire, ce qui a épargné à notre guide d’avoir à dormir à même la caillasse ! Les tapis n’étant pas suffisants à isoler du froid et de l’inconfort du sol où l’on dort, il est nécessaire de conseiller aux prochains voyageurs d’en emporter un et non pas de le suggérer. Les repas n’ont pas été un problème (bien que très répétitifs mais c’est comme ça là bas). Il y a eu un gros problème de compréhension : il n’est pas possible pour un touriste européen de boire (ou de faire cuire de l’alimentation) de l’eau de lac etc. sans tomber malade ! De plus, nous avons eu un problème de rationnement de l’eau et avons dû nous restreindre à l’extrême pendant trois jours, ce qui a été vraiment éprouvant du fait de l’activité sportive soutenue que nous pratiquions chaque jour. Concernant la camionnette de la logistique : elle est souvent tombée en panne mais le chauffeur l’a chaque fois réparée.
Les guides : parfaits.
Les chevaux : d’adorables petits poneys très faciles à manier. Il est très étonnant de les voir galoper si aisément sur de tels terrains ! On nous avait prévenus qu’ils n’étaient pas câlins, pourtant, chacune de nous a pu installer une relation privilégiée avec sa monture. Concernant le niveau de la randonnée, intermédiaire convient très bien car il faut maitriser les trois allures correctement. Au début, les guides étaient méfiants quant à nos aptitudes équestres mais le doute s’est très vite levé après notre première galopade ! Les selles n’étaient pas du tout confortables et extrêmement usées. Il y a eu un gros problème pour régler les étriers à des hauteurs correctes : les Mongols montent les étriers extrêmement courts. Cela n’était pas confortable pour les "grands" : l’une de nos camarades a développé une tendinite rotulienne suite à cela, ce qui l’a empêché de monter les jours suivants.
Suggestions : il faudrait renouveler le matériel de bivouac et le prendre adapté à la haute montagne. Renouveler le matériel équestre (ou demander à ce qu’on ait du matériel en bon état) et faire passer le message concernant les étriers (plus longs !) Garder le trajet que nous avons fait (pour éviter les nuées de moustiques) : des paysages époustouflants. Il est beaucoup plus agréable de descendre vers Khovd plutôt que d’en partir et de monter l’Altaï.
NOTE : 17/20