Le Désert d'Udabno : Cyrille 33 ans, 78 Maisons-Laffitte - Avril 2025

Impression d’ensemble : une expérience très forte dans un lieu naturel brut, chargé de mysticisme, sur des chevaux remarquables et en très bonne compagnie.
 
Les paysages : durant le trajet, nous sommes confrontés à une grande variété de paysages, tous plus impressionnants les uns que les autres. On est d'abord entré par des sentiers pastoraux en direction des collines vertes pour découvrir à chaque détour des trésors géologiques étranges comme ces bulbes rocheux striés rouge et crème aux airs de muscles exposés à vif. On monte ensuite sur les collines nues dont on parcourt le dos pour prendre conscience de l'ampleur de la région, et on descend de nouveau dans les vallées géantes pour se lancer au galop ! Et tout au long, fantomatiques, apparaissent discrètement dans les falaises de grès couleur safran, les vestiges des monastères troglodytes. Et il y aussi la mélancolie de la ville d’Udabno avec ses immeubles abandonnés qui viennent rappeler le déclin qui nous menace tous. La faune se faisait aussi compagne de voyage. Les rapaces dansaient dans les airs, les moutons couvraient les monts comme de la neige, et les orvets et les tortues partaient se cacher dans les hautes herbes pour qu'on les laisse tranquille. En somme, c'est un lieu brut marqué plus par la force de la nature que par la main de l'homme. Sa présence discrète toutefois raconte de nombreuses histoires.
 
L’intérêt culturel et historique : l'isolement et la rudesse du lieu ont laissé une culture mystique très impressionnante qui ne laissera personne indifférent. Les monastères habitent le désert, certains à l'état de ruines et d'autres encore bien vivants. En entrant dans chacune de ces ruines, on plonge dans des siècles de dévotion aux grands symboles du christianisme, de méditation sur les mystères du divin et de l'existence, et d'expressions artistiques de ces questionnements. Rencontrer le moine de Natlismtsemeli, tout en noir excepté une grande croix d'argent, les mains croisés derrière le dos, le regard porté vers les collines, c'était avoir en face de soi pendant un court instant l'intensité mystique qui habitait la vallée autrefois. Et aussi radical que l'émergence des roches rouges au milieu des vallées vertes, se trouvent les décombres de la puissance soviétique. La scarification des tranchées d'irrigation, les pompes à pétrole au point mort, ou l'étrange obélisque dédié à une gloire défunte.
 
 
L’intendance : très bien huilée. Des lieux bien choisis. Les repas étaient simples, sains et savoureux.
 
Les guides : Audrey est une femme fascinante. Passionnée, drôle, généreuse. Grande cavalière. Attentionnée.
 
Les chevaux : Rebe était sans peur, agréable à monter.

NOTE : 18/20